Cela faisait une éternité que je voulais écrire cet article. Entendez, plusieurs mois. J’ai une énorme envie d’écrire, de partager avec vous. Je veux écrire sur un tas de thèmes.
C’est ça aussi la vie, on traverse des chapitres, puis on tourne les pages, puis on continue même si on aimerait revenir en arrière parce qu’on n’était pas sûr d’avoir bien tout lu.
Alors je me suis lancée. Ce blog compte énormément pour moi. C’est un peu mon bébé en attendant notre miracle.
J’aimerais le voir grandir, évoluer. J’aimerais qu’il trouve son identité et sa place sur la toile. Je vais faire des articles comme celui-ci de temps en temps, et j’espère sincèrement qu’ils vous plairont ♥

Alors c’est parti.
Mon mari et moi avons déménagé au Canada, plus précisément à Montréal en septembre 2016. Nous sommes venus ici pour plusieurs raisons. Evidemment pour l’Aventure, découvrir une nouvelle Culture, mais aussi pour le travail. Ici, c’est une véritable mine d’or pour les animateurs 3D, ou plus généralement, pour les infographistes 3D (jeux vidéos, films, séries animées jeunesse…).
Je compte aussi faire un article sur mon travail très prochainement.

Et du travail dans ce milieu, c’est surtout dans les grandes villes qu’on peut en trouver. En France, nous avions vécu à Lyon pendant plusieurs années mais je ne m’y sentais plus bien. La ville est très belle, la cuisine fabuleuse. Mais j’avais l’impression que l’irrespect et l’incivilité avait pris trop de place.
Et en tant que femme, j’ai trop connu de mauvais regards, de mauvaises paroles ou des insultes. C’était trop pour moi. Alors nous avons pris la décision, ensemble, de partir.
Mon mari a très vite trouvé du travail (il a eu le bonheur de travailler sur des grands films comme Godzilla, Alien Covenant, Pokemon…). De mon coté, je préfère l’univers enfantin des séries télévisées jeunesses telles que Grabouillon, Zafari, La Petit Ecole d’Hélène ou encore Oum le Dauphin Blanc.
Revenons un peu au sujet principal de cet article; le mal du pays.
Nous avons trouvé notre place ici. Nous avons même pu acheter une maison alors que nous ne sommes toujours pas résidents permanents. La vie est plus facile ici, plus légère, plus simple.
Le respect existe toujours. Il y a très peu d’incivilité, de vol, d’impolitesse.
Je pourrai donner des tas d’exemple. Le premier qui me vient en tête, c’est quand nous avons vu pour la première fois une file d’attente de personnes attendant le bus. C’est la courtoisie, la politesse, la civilité de passer chacun son tour, dans l’ordre de on arrivée à l’arrêt d’autobus.
Cela peut paraître anodin, mais imaginez cette atmosphère tout le temps, partout. Cela rend la vie vraiment plus légère.
Alors oui, on est bien ici, avec notre chat et notre maison.
Mais il y a un mais quelque part dans mon cœur.
Evidemment on pense d’abord à la famille.
Ils sont loin, ils nous manquent. Et même si grâce aux nouvelles technologies on communiquent souvent, ce n’est pas la même chose. Le temps passe, nos parents vieillissent. Et nous n’avons pas envie de se dire, un jour, “si on avait su on serait rentrés bien plus tôt”.

Ensuite il y a nos terres. Je viens de Thonon-les-Bains “entre lac et montagnes” comme on dit. C’est très agréable et l’esprit des vacances est toujours un peu présent.
Et puis il y a l’Auvergne. La région de mon cher et tendre.
Je remets ici le texte que j’avais écrit un soir de semaine, ou un coup de blues m’avait envahie:
Ma chère Auvergne,
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Ce n’est pas là que je suis née. Ce n’est pas là où j’ai grandi et ce n’est pas là où je vie aujourd’hui.
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Mais c’est dans ton cœur que je me suis mariée cet été. En épousant mon auvergnat préféré, j’ai épousé tes volcans, tes forêts, tes rivières, tes tritons, tes aligots, et tes étendues de nature à couper le souffle.
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Nous avons choisi cette parenthèse canadienne mais nous espérons de tout cœur pouvoir venir un jour s’installer près de toi.
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En attendant, nous profitons de notre vie ici. Nous pensons à toi plus souvent que tu ne le crois. Tu es avec nous ici sur les photos, les tableaux, les souvenirs, et dans nos cœurs. ⠀
Ne change pas.

Parfois je regarde la lune, et je ne regarde que la lune. Je cache tout le reste, et je m’imagine perdue dans la campagne auvergnate, avec ses forets, ses bruits nocturnes, ses ciels étoilés, ses racines, ses odeurs, son atmosphère.
A la fois cela me fait du bien, à la fois cela me rend triste. Mon cœur est partagé entre deux pays.
Alors me revoilà, un soir de semaine, à penser à tout ça.
Vous pourriez me dire “alors pourquoi êtes-vous partis?”.
Et je vous répondrai pour l’expérience, le voyage, le travail, la découverte, l’aventure… Nous ne regrettons absolument pas notre venue. Notre vie ici est très belle. Nous avons des activités professionnelles qui nous plaisent vraiment. Nous transformons notre petite maison à notre image. Et nous avons un confort de vie que nous n’aurons peut-être plus à notre retour en France.
Mais nous ne nous voyons pas vieillir ici.
Alors nous imaginons notre vie en France, avec ses difficultés sociales, politiques, mais aussi ses bonheurs.
La plus grande question est par rapport au travail. Est-ce que j’ai envie de me lancer dans une reconversion alors que j’adore mon métier? Peut-être, surement…
Parce que oui, nous voulons revenir nous perdre en Auvergne; pas à Lyon, ni à Paris. On veut de la mousse, des arbres, de la terre, des oiseaux. Alors pour y trouver un studio 3D, c’est compliqué.
L’expatriation peut être vécue très différemment d’une personne à une autre. Nous vivons une expérience extraordinaire et nous en mesurons la chance chaque jour.
Alors en attendant, nous profitons de notre vie heureuse ici, avec ses six mois de froid et de neige mais aussi avec ses poutines, son sirop d’Érable et ses habitants si bienveillants ♥
Et qui sait, on sera peut être encore là dans dix ans? …Et toujours aussi émerveillés !

Bonjour de Paris,
c’est pas la campagne, c’est vrai, mais c’est utile pour notre fille qui peut aussi choisir son université….
Elle mesure la chance qu’elle a aussi , de faire le métier de son choix….
les médias et le cinéma. (tout le monde aime çà).
Je suis venue ici, par “Vert Baudet” qui nous montre vos deux créations de Paques… (Elue) alors c’est une reconnaissance !
j’aime beaucoup vos créations et surtout les cartes….
en ce moment, j’ai aussi un manque de la nature, mais on ne peut pas sortir… c’est un peu difficile on peut seulement entendre les oiseaux,
et c’est déjà pas mal…. on a un peu de verdure autour quand même !
Je comprends oui, les grandes villes c’est géniales pour les ados/ jeunes adultes.
Nous n’aurions pas pu vivre à Paris. Mais c’est sûr que si nos futurs enfants grandissent à la campagne (et je l’espère), il y arrivera un âge où ce sera plus difficile.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour le confinement ♥